Après l'heureux dénouement de l'enlèvement de Berenyss, 7 ans, retrouvée vivante jeudi soir après huit heures d'angoisse, les enquêteurs recherchent activement le conducteur d'une fourgonnette aperçue sur les lieux de la disparition dans le village de Sancy (Meurthe-et-Moselle).
Dans les Ardennes où la fillette avait été relâchée saine et sauve jeudi soir à 120 km de son domicile, quelque 150 hommes appuyés par un hélicoptère recherchaient activement vendredi matin un véhicule utilitaire blanc de petit gabarit, de style Kangoo, Express ou C15, dont les vitres arrières seraient opaques, et "conduit par un homme de corpulence normale avec des cheveux courts, bruns et bouclés", selon une source proche de l'enquête.
Un précédent message de la gendarmerie faisait état d'un homme "d'une quarantaine d'années".
Des renforts étaient attendus dans l'après-midi, a précisé cette source.
Selon le procureur de Briey Yves Le Clair, les enquêteurs ont également effectué des prélèvements à Sancy, un village de 350 habitants où elle avait disparu jeudi vers 15H00 alors qu'elle faisait du vélo.
Différents prélèvements d'ADN ont d'ores et déjà été effectués, "qui sont actuellement en cours d'analyse" à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie (IRCGN) de Rosny-sous-Bois, a précisé M. Le Clair à l'AFP.
La fillette a pu regagner son domicile en début de matinée à Sancy dans les bras de son père. Celui-ci la ramenait, en compagnie de sa mère visiblement éprouvée, après des examens effectués dans la nuit dans un hôpital à Reims.
Selon le parquet, elle n'a pas fait état de violences, des déclarations corroborées par les constations effectuées à l'hôpital.
Environ 200 gendarmes étaient directement mobilisés sur toute la zone de défense et de sécurité Est, qui comprend les régions Lorraine, Alsace, Champagne-Ardenne, Bourgogne et Franche-Comté, avait déclaré plus tôt à l'AFP le lieutenant-colonel Jean-Luc Gamel, officier communication de la région de gendarmerie Lorraine.
- "C'est Berenyss" -
Le plan alerte enlèvement avait été déclenché en début de soirée après de premières recherches à la suite de la disparition de la fillette, mobilisant une centaine de militaires, dont 30 gendarmes mobiles, un hélicoptère et des équipes cynophiles dès jeudi après-midi.
Un des gendarmes participant aux recherches a trouvé la mort jeudi, victime d'un accident de moto en se rendant sur les lieux.
Quelques heures plus tard, vers 23H00, à Grandpré, un village de 450 habitants situé à 80 km de Reims et deux heures de route de Sancy, la fillette frappait à la porte d'une médecin devant laquelle elle venait d'être déposée.
Ce médecin, Marie-Alix Lambert prenait une tisane avant d'aller se coucher, lorsque l'enfant s'était présentée en disant d'une petite voix "C'est Berenyss", a-t-elle raconté plus tard à l'AFP.
"Je suis rentrée du travail à 20H45 et je n'étais pas au courant de l'alerte enlèvement. La petite fille m'a expliqué qu'un monsieur l'avait déposée à côté de ma maison et elle m'a dit qu'il fallait appeler sa maman", a-t-elle poursuivi.
"Au téléphone, j'ai senti les parents effondrés mais évidemment soulagés de m'entendre et d'entendre leur fille. Après, les gendarmes sont venus faire toute la procédure et sont repartis avec la fillette", a expliqué Mme Lambert.
Selon la médecin, la fillette est "très costaude avec la tête sur les épaules", elle ne semblait pas "affolée" ni désorientée. "Elle a commencé à se rendre compte en parlant avec ses parents et aux gendarmes qu'elle avait été enlevée", a précisé Marie-Alix Lambert.
Selon le procureur de Briey, c'est "peut-être" le déploiement du dispositif de gendarmerie activé dans le cadre du plan "Alerte enlèvement" qui a finalement conduit l'auteur de l'enlèvement à libérer sa victime au bout de huit heures.
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