En 1492, Christophe Colomb faisait la découverte fortuite de l'Amérique. Plus de 600 ans plus tard, ce pays continue de fasciner le monde entier. Preuve en sont ces entreprises normandes qui ont décidé de s'expatrier outre-Atlantique. Pour le célèbre coiffeur rouennais Éric Bachelet, tout a commencé en 1980 avec la découverte de la coiffure, puis en 1985 avec l'ouverture de son salon à Rouen rue Saint-Lô, salon qui sera transféré place de la Pucelle en 1991. Si la zone n'est pas forcément commerciale, "le lieu est d'exception et j'y voyais là un avenir meilleur", confie le coiffeur.
Cap sur l'Amérique
Ce n'est qu'en 2004 qu'il partira pour les États-Unis et s'installera dans la "grosse pomme" avec la ferme intention de cultiver son anglais et de donner à sa carrière une dimension internationale.
Pour l'entreprise rouennaise Bunkr, dont l'objectif à terme est de tuer Powerpoint, l'envie d'ailleurs a d'autres arguments. "Bunkr est une application pour faire des présentations avec les contenus web. On peut ajouter des vidéos Youtube, des Facebook post, des maps via google Map etc. Tous ces acteurs sont basés aux États-Unis, il est important pour nous de nous rapprocher d'eux", indique Édouard Petit, l'un des co-fondateurs de la start-up. Autre élément et non des moindres, près de 50 % du volume de trafic de Bunkr sont américains. "Il est nécessaire de nous rapprocher de nos utilisateurs, pour faciliter les échanges." La réussite de ces entrepreneurs n'est pas due au hasard. À un travail acharné s'ajoute une "french touch" qui magnétise. "La grande force de la France est notre capacité à développer des technologies, des produits", estime Édouard Petit. Un argument corroboré par Éric Bachelet, désormais directeur artistique du groupe J Beverly Hills. "J'apporte là-bas le bon goût ainsi que les tendances du style français." Si son implantation outre-Atlantique représentait il y a dix ans un challenge, on peut dire qu'Éric Bachelet a gagné son pari. Pour Bunkr, il n'est pas encore gagné, mais les stats sont de leur côté.
Depuis janvier, l'équipe d'entrepreneurs s'est agrandie, accueillant Michael, un Américain diplômé en Communication Corporate. "Depuis l'arrivée de Michael, nous sommes plus orientés sur le développement de Bunkr à l'étranger car la croissance y est plus favorable."
Juste un au revoir…
Le jeune Américain passera un an à Rouen avant de structurer le développement de la start-up au pays de l'Oncle Sam. "Nous avons un an pour identifier les meilleurs marchés et les meilleures villes." Si l'Amérique permet à ces entreprises de se déployer, aucune n'oublie ses racines. "Je reste très présent dans le salon rouennais, à l'écoute des clientes", précise Éric Bachelet.
Et comme pour l'entreprise Bunkr, "le plafond du marché français n'est pas encore atteint", l'au revoir ne devrait pas se transformer en adieu de si tôt.
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