Monaco a dominé, fait le jeu face à la Juventus Turin, mais n'est pas parvenu à trouver la faille pour effacer la défaite du match aller (1-0, 0-0), et a été éliminé de la Ligue des Champions au stade des quarts de finale, mercredi au stade Louis-II.
La Juventus Turin, venue à Monaco pour préserver l'avantage du match aller, a tenu bon face aux assauts monégasques et réussi son pari de faire son retour sur la scène européenne. Finaliste en 2003, elle s'invite dans un dernier carré prestigieux composé de clubs autrement plus habitués ces derniers temps à ce niveau, le Real Madrid, le Bayern Munich et le FC Barcelone.
Quant à Monaco, si l'équipe de la Principauté quitte la plus prestigieuse compétition européenne au même stade que le Paris SG, étrillé par Barcelone (3-1, 2-0), elle s'en satisfera sans doute d'autant plus que personne ne l'attendait en quarts - ni à ce niveau sur le terrain.
En Ligue 2 il y a deux ans, le club monégasque a tenu la dragée haute à Arsenal puis la Juventus Turin et s'en sort avec les honneurs, même s'il reste sans victoire à domicile depuis cinq rencontres.
Et pourtant, les Monégasques auront sans doute des regrets. Leur performance à l'aller, match perdu (1-0) sur un pénalty d'Arturo Vidal, aurait mérité de recevoir en ayant marqué à l'extérieur.
Reste que, malgré l'élimination, les Monégasques ont balayé les interrogations subsistant quant à leur niveau à ce stade de la compétition, au terme d'une performance franchement emballante.
- Monaco balaie les interrogations -
On se posait la question de la capacité des plus jeunes à se mettre au niveau d'un quart de Ligue des Champions? Fabinho a galopé, Bernardo Silva provoqué et Geoffroy Kondogbia tiré trois fois au but (5, 20, 61) et surtout gratté et nettoyé un nombre incalculable de ballons.
Seuls Layvin Kurzawa et Anthony Martial se sont encore montrés un peu tendres, dans la relance pour le premier, dans les duels avec la roublarde défense adverse pour le second. Martial a d'ailleurs cédé dès la mi-temps sa place d'avant-centre au plus expérimenté Dimitar Berbatov, qui a remplacé le capitaine Jérémy Toulalan.
On se demandait si les Monégasques sauraient faire le jeu? Ils ont fait le siège de la surface adverse sans discontinuer lors de la première période, tranchants et parfois même spectaculaires, comme sur cette merveille de combinaison dans un minuscule espace entre Fabinho, Joao Moutinho et Bernardo Silva, dont le centre était détourné in extremis en corner par Barzagli (19).
On disait la défense turinoise imprenable? Elle a plié, plié mais réussi à contenir les assauts monégasques, par moments pas toujours dans les règles de l'art, comme sur ce ballon freiné façon "cuiller" de rugby par Chiellini (1) sous la pression de Moutinho, ou sur la tenaille du même avec Vidal pour bloquer, dans la surface, l'intenable Kondogbia (36).
Face à cet assaut Rouge et blanc, la Juve n'a pas montré grand-chose. A l'image de son maître à jouer Andrea Pirlo, tout de même auteur d'une passe en profondeur parfaite pour lancer le contre d'Alvaro Morata, freiné in extremis par le retour d'Aymen Abdennour (58), et d'un coup franc qui rasait la transversale (90) le champion d'Italie n'a pas tellement sollicité le gardien monégasque, Danijel Subasic.
Mais protégé par une muraille de deux lignes de quatre, Gianluigi Buffon non plus n'a pas eu grand-chose à faire. Monaco sort néanmoins de la compétition la tête haute, et aura sans doute à coeur de terminer la Ligue 1 sur le podium, pour retrouver l'hymne de la Ligue des Champions la saison prochaine. Et qui sait, peut-être aller un peu plus loin.
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