Dialogue social simplifié, fusion de la prime pour l'emploi et du RSA-activité, sécurisation du régime des intermittents ou encore création d'un compte personnel d'activité: voici les principaux points du projet de loi réformant le dialogue social en entreprise, présenté mercredi en Conseil des ministres.
DIALOGUE SOCIAL MODERNISE
- REGROUPEMENTS D'INSTANCES -
Pour éviter un dialogue "trop souvent formel", le texte prévoit des dispositifs pour regrouper les instances de représentation du personnel.
Les entreprises de moins de 300 salariés pourront regrouper délégués du personnel, Comité d'entreprise (CE) et Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) au sein d'une Délégation unique du personnel (DUP). Jusqu'ici, la DUP était réservée aux entreprises de moins de 200 salariés et n'incluait pas le CHSCT. Existante depuis 1993, elle est utilisée par 60% des entreprises concernées. Le texte précise que les moyens des élus seront préservés.
Au-delà de 300 salariés, les entreprises devront passer par un accord majoritaire (avec des syndicats totalisant 50% des voix aux élections professionnelles) pour regrouper partiellement ou totalement les instances.
Le nombre minimal de représentants, de jours de formation et d'heures de délégation doit être fixé par décret.
Le texte autorise aussi le recours à la visioconférence.
- PROCÉDURES SIMPLIFIÉES -
Le texte simplifie les consultations et négociations annuelles "qui se sont progressivement accumulées" et sont aujourd'hui "complexes" et "mal appliquées".
Les 17 obligations d'information-consultation sont ainsi regroupées en trois grands rendez-vous.
Les négociations obligatoires sont elles aussi rassemblées en trois temps (rémunération et temps de travail, qualité de vie au travail, emploi), dont la périodicité pourra être assouplie par accord.
En l'absence de délégués syndicaux, des représentants du personnel et des salariés mandatés par les syndicats pourront conclure plus facilement des accords avec l'employeur.
- CRÉATION D'UNE REPRÉSENTATION POUR LES TPE -
Pour les Très petites entreprises (TPE, moins de 11 salariés), où rien n'existait, une représentation externe a minima est créée via des "commissions régionales paritaires" (10 membres syndicaux, 10 patronaux) avec une mission générale de "conseil" et d'"information". Le patronat a obtenu que leurs membres n'aient "pas accès" aux entreprises.
- PARCOURS MILITANT VALORISÉ -
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