La traditionnelle offensive du printemps des talibans doit débuter vendredi et cibler principalement les soldats et les diplomates étrangers encore en poste dans le pays, a annoncé mercredi la rébellion islamiste.
"Les principales cibles de cette opération baptisée +Azm+ seront les occupants étrangers, en particulier leurs bases militaires permanentes, leurs centres de renseignement et diplomatiques", ont souligné les talibans dans un communiqué.
L'offensive ciblera aussi les responsables du pouvoir à Kaboul, ainsi que les services de renseignement, l'armée et la police du pays, ont prévenu les insurgés qui ont affirmé vouloir préserver "la vie et les biens des civils".
"Les combattants islamistes qui seront négligents et dont les opérations mèneront à la mort de civils seront punis en vertu de la charia (loi islamique) et du code des jihadistes", ont ajouté les insurgés qui ont par le passé refusé de revendiquer des attentats ayant fait des victimes civiles.
Les talibans lancent chaque année au redoux printanier une offensive contre les forces étrangères, qui les ont chassés du pouvoir à la fin 2001, et leurs alliés des forces afghanes.
Or, les forces afghanes sont pour la première fois cette année sur la "ligne de front" pour le début de cette période car la mission de l'Otan dans le pays (Isaf) a mis fin à ses opérations en décembre dernier.
L'Alliance atlantique maintient néanmoins une force résiduelle de 12.500 soldats, dont 9.800 Américains, principalement cantonnés dans un rôle de formation des forces afghanes.
'edi dernier, au moins 34 civils ont perdu la vie dans un attentat-suicide perpétré devant une banque privée de Jalalabad, grande ville du sud-est afghan près de la frontière pakistanaise, attaque la plus meurtrière depuis novembre en Afghanistan.
Les talibans avaient rejeté toute responsabilité dans cette attaque revendiquée par un ex-taliban pakistanais du TTP ayant affirmé avoir plaidé allégeance à l'organisation Etat Islamique (EI) qui a proclamé un califat sur des pans de la Syrie et de l'Irak. Mais de nombreux analystes demeurent sceptiques sur une présence réelle et structurée de l'EI en Afghanistan.
Le président afghan Ashraf Ghani tente de son côté de convaincre les talibans de s'engager dans un processus de paix afin de stabiliser l'Afghanistan. Mais les insurgés refusent pour l'heure tout dialogue, exigeant au préalable le retrait des forces étrangères dont le mandat arrive à échéance à la fin 2016.
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