Les violences au Yémen ont causé la mort de 944 personnes et 3.487 autres ont été blessées, selon un bilan au 17 avril publié mardi à Genève par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dans un précédent bilan, annoncé vendredi dernier, l'OMS avait fait état de 767 morts et 2.906 blessés depuis le début des violences, le 19 mars.
Comme elle l'avait déjà indiqué la semaine dernière, l'OMS a souligné mardi que le bilan réel est plus élevé car de nombreux corps ne sont pas transférés dans les centres médicaux.
L'organisation internationale a également lancé une mise en garde contre un effondrement imminent des systèmes de santé et de soins au Yémen.
Ces systèmes sont "en train de se battre pour fonctionner, alors qu'ils font face à des pénuries de plus en plus grandes de médicaments qui sauvent des vies (), à des interruptions fréquentes des générateurs" et au manque d'électricité pour les alimenter.
Du fait du manque de carburant, le service des ambulanciers est également souvent interrompu.
Les coupures de courant et le manque de carburant menacent d'interrompre la chaîne de froid des vaccins, ce qui laissera des millions d'enfants âgés de moins de cinq ans sans être vaccinés. Cela augmente le risque de maladies contagieuses telles que la rougeole, ou la polio qui a été éradiquée mais qui peut désormais réapparaître, selon l'OMS.
La pénurie d'eau potable entraîne aussi une hausse du risque de diarrhées et d'autres maladies.
"Au cours des quatre dernières semaines, les autorités nationales de surveillance des maladies ont signalé un doublement du nombre des diarrhées hémorragiques chez les enfants de moins de cinq ans, de même qu'une hausse des cas de rougeole et des cas suspects de malaria", indique l'OMS.
Des taux élevés de malnutrition chez les femmes et les enfants de moins de cinq ans ont aussi été signalés, selon le Dr Ahmed Shadoul, représentant de l'OMS au Yémen.
Depuis le début des hostilités, il y a eu une baisse de 40% des consultations journalières dans les centres de santé, ce qui montre que de nombreuses personnes sont incapables de s'y rendre en raison des routes bloquées et des combats de rue.
Les patients et les ambulances ne peuvent circuler sans prendre de risque, sSelon le personnel de santé de l'OMS au Yémen, l.
D'après le ministère yéménite de la Santé publique et de la Population, la majorité des hôpitaux seront bientôt incapables d'assurer des soins et des interventions chirurgicales.
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