Le produit intérieur brut de la Russie, en crise économique en raison des sanctions occidentales et de la chute des cours du pétrole, s'est contracté pour la première fois depuis 2009 au premier trimestre, avec une baisse d'environ 2%, a indiqué mardi le Premier ministre Dmitri Medvedev.
Après la crise monétaire de fin 2014, "les tendances négatives se poursuivent cette année: entre janvier et mars, le PIB a diminué d'environ 2%", a déclaré le chef du gouvernement lors d'un discours devant les députés.
Si ce repli est confirmé par l'agence des statistiques, il s'agira du premier trimestre de contraction de l'économie russe en glissement annuel depuis la crise de 2009.
"Pour autant, ce qui se passe ne correspond pas au scénario le plus dur possible", a souligné M. Medvedev, relevant que la crise avait été plus violente en 2008-2009.
Il a rappelé que l'envolée de l'inflation affectait les revenus de la population et que l'activité économique s'était orientée à la baisse, dans un contexte d'"abaissement politiquement motivé" de la note de la Russie par les agences de notation.
Les statistiques officielles récemment publiées montrent que les ventes au détail ont chuté de 6,7% sur un an au premier trimestre et la production industrielle de 0,4%.
Le gouvernement prévoit une chute de 3% du produit intérieur brut cette année, après une croissance de 0,6% l'an dernier. Il affirme cependant que la récession pourrait se révéler même moins violente et plus courte qu'attendu grâce à la remontée récente du rouble (près de 40% depuis début mars).
Le Fonds monétaire international, dans ses prévisions de printemps, se montre plus pessimiste puisqu'il prévoit un recul de 3,8% du PIB cette année et de 1,1% l'an prochain.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.