Le chantier de l'EPR de Flamanville (Manche) "n'est pas condamné", a assuré dimanche Ségolène Royal, parlant de simples "ajustements de travaux" à faire à propos de l'anomalie de fabrication détectée sur la cuve du réacteur nucléaire de troisième génération construit par EDF et Areva.
Interrogée sur la chaîne France 5 sur l'avenir de l'EPR de Flamanville après l'anomalie "sérieuse" de fabrication révélée par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la ministre de l'Ecologie et de l'Energie a affirmé: "Non, il n'est pas condamné". "EDF a communiqué pour dire que l'ouverture serait sans doute retardée d'une année", a-t-elle souligné.
De son côté, EDF a rappelé dans un communiqué diffusé dans la soirée que "dans l'état actuel des informations disponibles", le "chantier de l'EPR de Flamanville se poursuit".
"Les Français peuvent être rassurés au sens où l'ASN dit les choses", a estimé la ministre, vantant un "système français transparent () et ça, c'est quand même un progrès extraordinaire".
"Cela permet au parlement de faire des auditions, au gouvernement d'exiger des évaluations, des tests complémentaires, ce qu'Areva s'est engagé à faire", a-t-elle poursuivi.
"Ce sont des travaux extrêmement complexes (..) et comme dans tous les travaux industriels, même ceux menés en dehors de la filière nucléaire, il y a des ajustements en cours de travaux", a plaidé Mme Royal.
Selon la ministre de l'Ecologie, "la clarification est faite, les choses sont dites, il y a un complément d'examens, de tests qui vont avoir lieu, dont les résultats seront rendus publics à l'automne prochain, et ensuite les travaux reprendront".
L'anomalie de fabrication détectée sur la cuve de l'EPR de Flamanville est "sérieuse", a estimé mercredi Pierre-Franck Chevet, président de l'ASN, soulignant que cette autorité administrative indépendante entend se forger une "conviction très forte" avant de trancher sur le dossier.
L'anomalie concerne la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur.
Areva, qui a fabriqué la cuve, doit proposer des essais complémentaires visant à cerner "l'importance de l'anomalie, essayer de la qualifier et de voir quels impacts elle a potentiellement sur la sûreté", selon le président de l'ASN. Cela représente "un très gros travail de plusieurs mois".
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