Le Premier ministre, Manuel Valls, a présenté vendredi un plan de lutte contre le racisme et l'antisémitisme, doté de 100 millions d'euros sur trois ans, pour faire face à la hausse "insupportable" des actes racistes en France.
"Le racisme, l'antisémitisme, la haine des musulmans, des étrangers, l'homophobie augmentent de manière insupportable dans notre pays", a déploré le Premier ministre à Créteil.
Rappelant que le gouvernement comptait "ne plus rien laisser passer", il a martelé que "les Français juifs ne devaient plus avoir peur d'être juifs" et que "les Français musulmans ne devaient plus avoir honte d'être musulmans".
"Dans une France travaillée par le populisme, notre devoir est d'organiser le sursaut", a-t-il ajouté, en rappelant que "l'antisémitisme, le racisme, ne sont pas des opinions mais des délits". Il a détaillé les principales mesures du plan articulées autour de la justice, de l'école et d'internet.
Comme l'avait voulu François Hollande, les paroles et actes racistes ne relèveront "plus du droit de la presse mais du droit pénal", avec des peines adaptées. Le caractère aggravant du racisme et de l'antisémitisme "sera en outre inscrit dans le droit pénal".
"La passivité sur internet, c'est fini", a-t-il ajouté, alors que le plan prévoit la mise en place d'une "unité de lutte contre la haine sur internet" et d'obliger les hébergeurs de contenu à "disposer d'une représentation juridique en France".
Les 100 millions serviront notamment à financer une "grande compagne de communication", mais aussi des actions au niveau local, a précisé Gilles Clavreul, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme.
"Il y aura aussi 25 millions par an pour des politiques de lutte contre le racisme" dans le cadre de la politique de la Ville, a-t-il ajouté.
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