Mercredi 15 avril, l'Autorité de Sûreté Nucléaire présentait son rapport annuel sur la sûreté en France, devant les députés et sénateurs. Son président, Pierre-Franck Chevet, est revenu à cette occasion sur l'anomalie de fabrication détectée au sein de la cuve de l'EPR de Flamanville, en construction.
Le patron de l'ASN qualifie de "sérieuse, voire très sérieuse" cette anomalie, précisant que le gendarme du nucléaire entend se forger une "conviction très forte" avant de trancher dans le dossier. La semaine dernière, Greenpeace affirmait en effet qu'il était impossible de remplacer la cuve, déjà posée, sans détruire une grande partie du réacteur.
Plusieurs mois d'examen
"Cette anomalie touche un composant crucial, la cuve. Autant dire que nous y prêterons toute notre attention", a également déclaré Pierre-Franck Chevet. Areva doit entamer des essais complémentaires sur la cuve afin de déterminer précisément l'importance des défauts et de leurs impacts potentiels sur la sûreté.
Le président de l'ASN précise que cela représentera "un très gros travail de plusieurs mois" pour constituer un dossier. "In fine (...) il ne faudra pas qu'on ait une appréciation positive sur le sujet si on veut pouvoir démarrer (l'EPR), il faudra qu'on ait une conviction forte, une quasi-certitude". "Il est totalement exclu qu'une cuve puisse rompre, elle doit être conçue pour exclure la rupture", ajoute-t-il.
L'ASN s'appuiera sur des experts français et étrangers de la sûreté afin de prendre sa décision.
Avec AFP
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