Un Airbus A320 de la compagnie sud-coréenne Asiana Airlines a connu un atterrissage mouvementé mardi soir à l'aéroport de Hiroshima, dans l'ouest du Japon, faisant 27 blessés parmi les 81 personnes à bord, a-t-on appris de source officielle.
Selon les premiers éléments, l'appareil a heurté de plein fouet, à 20H05 (11H05 GMT), une antenne de communication située à 300 mètres en amont du tarmac, dans des conditions météorologiques défavorables (pluie et brouillard).
Il a ensuite dérapé sur plusieurs centaines de mètres avant de pivoter à plus de 90 degrés, et a fini sa course sur la pelouse.
D'après les images diffusées mercredi par la télévision nippone, des débris de l'antenne de 6 mètres de haut, qui a volé en éclats, étaient dispersés sur le sol et l'aile gauche de l'Airbus apparaissait endommagée.
Les passagers ont évoqué un climat de panique à bord du vol OZ162. "Il y avait de la fumée et des masques à oxygène sont tombés. Le personnel de cabine était tout affolé et j'ai pensé que nous allions mourir", a raconté une femme aux médias.
L'ensemble des 73 passagers et les huit membres d'équipage ont été évacués par les toboggans de sécurité. Aucun décès n'est à déplorer, mais 27 personnes ont été blessées, a indiqué le gouvernement japonais.
Asiana Airlines a fait état pour sa part dans un communiqué de 18 blessés (14 Japonais, deux Coréens et deux Chinois).
Selon des informations de presse, l'avion, qui avait décollé un peu plus tôt de l'aéroport d'Incheon près de Séoul, volait à une altitude trop basse à l'approche de sa destination finale.
Le commandant, présenté comme un pilote expérimenté avec plus de 8.200 heures à son actif, a abordé la descente depuis l'est, contrairement à la procédure habituelle, en raison de la direction des vents.
Il n'a de ce fait pas pu bénéficier du système sophistiqué dont dispose l'aéroport pour guider les avions arrivant de l'ouest, ont rapporté les agences de presse Jiji et Kyodo.
- Deux ans après San Francisco -
"Les circonstances de l'accident devraient été éclaircies par les investigations du Bureau japonais de sécurité des transports", qui a dépêché sur place plusieurs personnes, a précisé à l'AFP un responsable du ministère des Transports.
Outre la police locale, qui s'interroge sur de possibles négligences professionnelles, une équipe de huit enquêteurs sud-coréens devait leur prêter main-forte.
De son côté, la compagnie a promis de "coopérer étroitement avec les autorités compétentes" pour déterminer la cause de l'incident, tout en présentant ses "excuses".
L'aéroport de Hiroshima a été fermé au trafic dans la foulée et tous les vols ont été annulés mercredi.
Dans un accident similaire, un Boeing 777 d'Asiana Airlines s'était écrasé en juillet 2013 à San Francisco, après que la queue de l'appareil eut heurté une digue séparant la piste d'atterrissage d'un plan d'eau.
Le drame avait fait 182 blessés et trois morts, dont une adolescente chinoise qui avait survécu au crash mais avait été écrasée par un camion de pompiers pendant les opérations de secours.
L'agence américaine de sécurité des transports (NTSB) avait pointé une "mauvaise gestion" dans le cockpit et un système automatisé mal compris des pilotes.
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