La société américaine SpaceX effectue lundi sa sixième mission d'acheminement de fret vers la Station spatiale internationale (ISS) à bord de sa capsule non-habitée Dragon et tentera de nouveau après le lancement de récupérer une partie du lanceur.
Il s'agira de la troisième tentative pour contrôler la descente du premier étage de la fusée Falcon 9 après sa séparation du reste du lanceur pour le faire atterrir en douceur sur une barge flottant à plusieurs centaines de kilomètres au large de la Floride.
Le lancement de Falcon 9 est prévu à 16:33 locales (20:33 GMT) du centre de lancement de l'Armée de l'Air de Cap Canaveral en Floride près du Centre Spatial Kennedy.
Les dernières prévisions météorologiques donnaient dimanche soir 60% de chances de conditions favorables au moment du tir.
En cas de succès, Dragon arrivera à l'ISS mercredi et sera alors capturé à environ 11:14 GMT par le bras télémanipulateur de la Station, piloté par l'ingénieur de vol Samantha Cristoforetti, une italienne, astronaute de l'Agence spatiale européenne (ESA), un des six membres de l'équipage de l'avant-poste orbital. Le vaisseau sera amarré deux heures plus tard sur le module américain Harmony qui fait face à la Terre.
Si le lancement ne pouvait pas avoir lieu lundi, une prochaine tentative pourrait sera possible mardi à 20:10 GMT.
Après la séparation du reste du lanceur, trois minutes après le décollage, le premier étage rallumera à plusieurs reprises ses moteurs en rétropropulsion pour effectuer un retour et une descente contrôlée de plus de 125 kilomètres dans l'atmosphère et venir se poser sur une plateforme de 91 m de long et de 170 m de large dans l'Atlantique.
La précédente tentative remonte au 10 février mais SpaceX y avait renoncé en raison d'une forte houle effectuant seulement un "amerrissage en douceur".
Un premier essai de récupération du 1er étage de Falcon 9 avait échoué le 10 janvier. L'engin avait bien atteint la barge mais s'y était brisé en plusieurs morceaux.
- Améliorations techniques et meilleure météo -
Cette fois les responsables de SpaceX sont plus optimistes en raison de meilleures conditions météo prévues et des améliorations apportées au premier étage pour qu'il tolère mieux des vents forts grâce notamment à un meilleur contrôle des ailerons.
"Je pense qu'avec les améliorations du 1er étage, celles effectuées sur la barge elle-même et de meilleures conditions météo attendues, j'augmente mes probabilités (de succès) à 75% peut-être même 80% à ce stade", a déclaré dimanche soir, lors d'une conférence de presse, Hans Koenigsmann, le responsable technique de SpaceX.
La firme de Californie travaille depuis deux ans au développement de technologies permettant de récupérer le premier étage du lanceur, afin de nettement réduire les coûts. Un succès pourrait bouleverser le secteur du lancement des satellites commerciaux dans lequel SpaceX est en concurrence notamment avec la société française Arianespace, le leader mondial.
Dragon livrera pour la Nasa deux tonnes d'approvisionnement (eau et aliments) dont une machine à expresso ainsi qu'un chargement de matériels destinés à des expériences scientifiques en microgravité et d'autres recherches qui seront effectuées par les membres des Expéditions 43 et 44 de l'ISS. Le vaisseau apportera aussi d'autres équipements clé pour la Station.
Après cinq semaines amarrée à l'ISS, Dragon quittera l'avant-poste orbital pour revenir sur la Terre remplie de matériels d'expériences scientifiques, de déchets et d'autres équipements.
Il s'agit de la sixième mission de ravitaillement de l'ISS effectuée par SpaceX pour le compte de l'agence spatiale américaine (Nasa) sur les 12 prévues dans le cadre d'un contrat de 1,6 milliard de dollars.
Mais ce sera la septième visite de Dragon à l'ISS qui avait été en 2012, lors de son vol de démonstration, le premier vaisseau spatial privé à s'y amarrer.
SpaceX et Orbital Science sont les deux seules firmes privées avec qui la Nasa a conclu des contrats d'approvisionnement de l'avant-poste orbital.
Dragon est aussi la seule capsule au monde capable de ramener du fret sur Terre.
Orbital Sciences a déjà effectué deux vols d'approvisionnement à l'ISS mais a subi un accident lors du lancement de la troisième mission le 29 octobre dernier en raison de la défaillance d'un des moteurs russes de son lanceur Antares.
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