Le pôle des "réformateurs" (aile droite du PS) va rejoindre la motion à vocation majoritaire de Jean-Christophe Cambadélis, a laissé entendre clairement l'un de ses principaux animateurs Gérard Collomb, sénateur maire de Lyon, quelques heures avant l'enregistrement des textes samedi.
M. Collomb s'était étonné vendredi soir de ce que la motion de M. Cambadélis soit "contraire, sur certains points, à la politique du gouvernement" et avait demandé au patron du PS des "corrections" avant de dévoiler ses intentions samedi matin.
"Je pense que nous avons trouvé une écriture qui montre que nous voulons continuer dans la même direction", a déclaré le maire de Lyon samedi en arrivant à la présentation de la motion du premier secrétaire à l'Assemblée nationale devant ses soutiens, estimant que le texte avait "progressé dans la nuit".
"Ce n'est évidement pas le moment de changer de cap, c'est ce ce que nous avons exprimé hier soir et dans la nuit et je pense que depuis les textes ont évolué et vont permettre d'aller vers un rassemblement", a-t-il poursuivi.
"Nous n'avons pas le texte à l'instant T car il n'est pas encore rédigé. Si nous obtenons la prise en compte des revendications qui étaient les nôtres, des points d'éclaircissement que nous voulons, nous irons dans la motion commune", a-t-il souligné.
Parmi les points de désaccord vendredi, M. Collomb pointait une "remise en cause du CICE et du Pacte de responsabilité". Une version provisoire de la motion de M. Cambadélis diffusée dans la nuit et dont l'AFP a eu copie, stipule que "les 15 milliards du Pacte devraient être utilisés plus directement pour favoriser l'emploi et les investissements publics () en commençant par mettre fin aux baisses des dotations aux collectivités locales".
Il demande aussi "que des contreparties réelles et précises soient fixées en termes d'emplois et d'investissement, par accord d'entreprise ou bien en l'absence, par la loi".
M. Collomb s'étonnait également de ce que le texte réclame "une grande réforme fiscale avec fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG dès 2016". Le texte, dans sa forme provisoire, prône, dès 2016, un "prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu et (d')une réduction de la CSG sur les premières tranches de revenus amorçant sa mise en progressivité". Une "première étape" pour permettre de "poser le socle du rapprochement entre l'impôt sur le revenu et la CSG".
Quatre textes programmatiques devraient être enregistrés samedi après-midi par le parlement du PS.
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