Le président d'honneur du FN Jean-Marie Le Pen a annoncé vendredi sur RTL qu'il "ira(it) se défendre" et "probablement attaquer" devant les instances du Front national, sa fille Marine Le Pen l'ayant jeudi convoqué devant le bureau exécutif siégeant en "structure disciplinaire".
"J'irai me défendre, évidemment, et probablement attaquer", a répliqué le patriarche frontiste, 86 ans, à qui sa fille reproche un entretien dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol où il multiplie les provocations, sans grande nouveauté de fond.
L'entretien de "Madame Le Pen", jeudi soir sur TF1, le "laisse pantois", a-t-il dit. "Je n'arrive pas très bien à comprendre les causes de son action. Mme Le Pen est en train de dynamiter sa propre formation", a-t-il accusé.
"Elle avait la chance d'avoir une unité et des résultats conquérants, et c'est elle-même qui crée une difficulté majeure avec le président d'honneur, fondateur de son parti, qui de surcroît est son père, sous des prétextes extrêmement légers, qui ne justifient pas l'action qu'elle prétend mener", a déploré celui qui a été élu député pour la première fois en 1956.
"Je me demande si c'est pas une manoeuvre délibérée pour essayer de se concilier je ne sais quelle sympathie ou indulgence de la part du système et qui dirait () +il faut que vous soyez autre chose+. Quand elle sera autre chose, elle ne sera plus rien", a-t-il mis en garde.
Sa fille est-elle en train de se soumettre au système? "Je le pense, oui, en tout cas elle en prend le risque", a assuré Jean-Marie Le Pen.
Le président d'honneur du FN s'en est pris au bras droit de sa fille, Florian Philippot, qualifié de "pièce rapportée relativement récente au FN" et accusé de "jouer un jeu personnel". Dans l'"opération" que mènerait selon lui sa fille, "il y a derrière sans doute M. Philippot", selon Jean-Marie Le Pen.
Se qualifiant d'"élément fondamental" pour le FN, il a jugé que c'est Marine Le Pen "qui se suicide" et non lui, avec cette brouille familiale.
A sa fille qui lui a demandé de prendre sa retraite politique, il a répliqué qu'"évidemment" il continuait, entendant bien "défendre" sa candidature pour représenter le FN aux régionales de Paca le 17 avril devant le bureau politique du parti "sans trop d'illusion".
Sera-t-il candidat sans investiture FN? "C'est à voir, c'est sur le champ des réflexions", a répondu le "Menhir", qui a pris acte aussi que sa petite-fille Marion Maréchal-Le Pen ne le soutenait pas, "un assaut généralisé", a-t-il regretté.
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