Plusieurs milliers de manifestants "anti-austérité" ont quitté jeudi en début d'après-midi la place d'Italie en direction des Invalides, à Paris, emmenés notamment par les leaders de la CGT et de FO, Philippe Martinez et Jean-Claude Mailly, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Le mot d'ordre, c'est contre l'austérité et pour des politiques alternatives à celle du gouvernement et du Medef: revalorisation des salaires, réduction du temps de travail, tout ce qui fait en sorte qu'on puisse développer l'emploi", a expliqué à l'AFP le secrétaire général de la CGT, à la tête d'un cortège long et dense, essentiellement composé de militants de sa centrale.
"On veut dire au gouvernement que la politique qui consiste à donner toujours plus d'argent public aux entreprises privées, sans contrôle, sans mesure d'efficacité de ces mesures, ça ne marche pas", a-t-il dit.
Avec ce défilé national, la CGT entend aussi faire une démonstration de force et d'unité, après la crise sans précédent qui a abouti à la démission de son ex-numéro un, Thierry Lepaon.
En tête du cortège, constitué à l'appel de quatre syndicats - CGT, FO, FSU, Solidaires -, une large banderole était frappée des revendications: "Contre l'austérité, pour les salaires, les services publics, l'emploi, la protection sociale".
"Le slogan qu'on a pris c'est +maintenant ça suffit!+, il faut le social, mais pour le moment on n'est pas entendus", "M. Gattaz (le patron du Medef, ndlr) a plus l'oreille du gouvernement que les organisations syndicales", a renchéri Jean-Claude Mailly auprès de l'AFP.
Parmi les slogans scandés par les manifestants, on pouvait entendre "Hollande, Valls, Macron, au service des patrons, travailleurs, il faut qu'on l'ouvre" ou encore "Aucun soutien à ce gouvernement au service des patrons".
La secrétaire générale de la FSU (fonctionnaires), Bernadette Groison a quant à elle dit attendre "du gouvernement un geste, () qu'il réunisse les organisations syndicales de notre pays à un moment où on a un Front national à 25% et une défiance réelle à l'égard des forces démocratiques dans notre pays."
Elle revendique notamment l'ouverture de "discussions pour négocier les salaires", alors que ceux des fonctionnaires sont gelés depuis 2010.
Eric Beynel, co-porte-parole de Solidaires, a lui aussi exprimé un "ras-le-bol contre ces politiques d'austérité qui nous conduisent à la catastrophe", et réclamé le retrait du projet de loi du ministre de l'Economie Emmanuel Macron.
Dans la matinée, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés en régions, où plus de 80 défilés étaient programmés.
Parmi les cortèges les plus fournis, Toulouse (8.000 selon les organisateurs, 4.000 selon la police), Nantes (3.000 selon la police), Rouen (5.000 selon les organisateurs, 2.800 selon la police), Tours (2.000 selon les organisateurs, 1.500 selon la police) ou encore Nice (1.500 selon la police).
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