Les syndicats de Radio France ont reconduit mercredi leur grève jusqu'à jeudi, 22e jour consécutif de conflit, après la suspension du CCE où le PDG Mathieu Gallet devait présenter son plan stratégique dont quelque 300 suppressions d'emplois.
Après cette suspension, la ministre de la Culture Fleur Pellerin a déclaré devant l'Assemblée que le conflit à Radio France, le plus long qu'ait connu le groupe, avait "trop duré" et annoncé qu'elle ferait connaître "très rapidement" ses "décisions pour renouer le dialogue social".
Peu après le démarrage du Comité d'entreprise extraordinaire, les syndicats grévistes ont décidé de quitter la séance faute d'accord, après une déclaration préalable, a-ton appris de source syndicale.
"La situation reste bloquée", "le dialogue social ne s'est pas renoué", "je prendrai mes responsabilités", a expliqué la ministre devant l'Assemblée. "Je recevrai les parties prenantes très rapidement et très rapidement, je ferai connaître les décisions que je prendrai pour renouer le dialogue social", a ajouté Fleur Pellerin.
De son côté, Mathieu Gallet, dans une brève déclaration, a "déploré qu'une partie des élus, poussés par l'intersyndicale, ait quitté cette table, qui n'était pas une table de négociation mais de présentation du projet".
"Nous sommes toujours disponibles pour que les négociations sur la levée de la grève se poursuivent", a-t-il ajouté, appelant les élus du personnel "à revenir à la table pour expliquer ce projet".
De son côté, le SNJ, non gréviste, a accusé les autres syndicats de pratiquer "la politique de la chaise vide" mais aussi critiqué "les plans de la direction et de la tutelle" qui "mettent nos antennes en danger". Il a réclamé "la nomination d'un médiateur pour sortir de l'impasse".
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