Airparif, en charge de la surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France, a annoncé pour jeudi une deuxième journée de pollution plus élevée qu'habituellement en région parisienne, avec le dépassement du seuil dit d'information.
Mercredi, ce seuil de 50 microgrammes par m3, qui implique d'informer les populations les plus fragiles (enfants, malades, etc.) devrait déjà être dépassé en région parisienne, mais aussi dans le Nord-Pas-de-Calais.
Il peut s'accompagner de recommandations de baisse de vitesse à l'encontre des automobilistes.
En cas de dépassement du seuil d'alerte (80 microgrammes par m3), la préfecture de police peut prendre d'autres mesures: limites de vitesse réduites, demande aux industriels de réduire leur production, réduction des épandages agricoles.
En cas de persistance du dépassement du seuil d'alerte pendant plusieurs jours, la circulation alternée est possible, comme cela a été mis en oeuvre il y a deux semaines. La gratuité des transports en commun est également possible.
Sans attendre un tel pic de pollution, la polémique sur la qualité de l'air a été relancée dès mercredi par Anne Hidalgo, la maire de Paris, et Jean-Paul Huchon, le président PS de la région, qui ont demandé à l'Etat de "planifier dès maintenant" des mesures via une cellule de crise.
Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, a confirmé que le préfet de police de Paris réunirait aujourd'hui à la mi-journée des élus franciliens pour évoquer d'éventuelles mesures.
Hidalgo et Royal s'étaient affrontées il y a deux semaines, lors d'un épisode de pollution de plusieurs jours, la première réclamant la circulation alternée, une mesure que le ministère ne voulait décider qu'en dernier recours.
Mercredi, la présidente du groupe UMP au conseil de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet est elle aussi montée au créneau sur le sujet en demandant dans un tweet la gratuité des transports en commun en Ile-de-France.
"Pic de #pollution à Paris: pour éviter de franchir à nouveau le seuil d'alerte, instaurons dès à présent la gratuité des transports en commun", a écrit l'ancienne ministre de l'Environnement.
Jean-Vincent Placé, chef de file des écologistes au Sénat, a souhaité lui "remettre sur la table" le sujet des péages urbains et a plaidé pour donner le pouvoir aux régions en matière de pollution, notamment concernant la circulation alternée, dans une interview à iTélé.
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