Le nombre de médecins généralistes ayant augmenté unilatéralement leur consultation à 25 euros reste "très limité", note le patron de l'Assurance maladie dans un entretien au Quotidien du médecin publié lundi, rappelant le risque de sanctions financières.
Le principal syndicat de médecins généralistes, MG France, a invité les praticiens à augmenter de deux euros le tarif de leur consultation, fixée à 23 euros depuis 2011, sans attendre l'ouverture d'une négociation avec l'Assurance maladie.
Dans une interview au Quotidien du médecin, publiée partiellement lundi, le patron de la Sécu, Nicolas Revel, estime que cet appel lancé fin mars par MG France n'a pas eu d'effet majeur.
"Depuis une semaine, nous n'avons relevé que quelques centaines de surcotations concentrées sur un nombre très restreint de médecins", dit-il, ajoutant que "si le phénomène reste très limité, il n'en est pas moins inacceptable".
M. Revel souligne qu'un tel geste pénalise les assurés "qui ne seront évidemment pas remboursés sur la base de 25 euros".
Pour le responsable qui avait déjà prévenu fin mars que la Sécu n'accepterait pas de "pratiques tarifaires illicites", "il est normal qu'il se passe quelque chose" quand "un médecin s'affranchit sciemment des règles".
Par conséquent, après "une étape de dialogue et de rappel des règles", "notre responsabilité sera d?appliquer les pénalités financières prévues par la loi", prévient M. Revel.
Les syndicats de médecins réclament depuis plusieurs mois une revalorisation de leurs tarifs, qui doivent faire l'objet d'une négociation avec l'Assurance maladie en 2016.
Ceux qui appartiennent au secteur 1, comme plus de 90% des généralistes, doivent se conformer aux tarifs de la sécurité sociale et ne peuvent pratiquer de dépassements d'honoraires, à la différence des praticiens du secteur 2.
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