Le pape a célébré la Veillée pascale, samedi soir dans la basilique Saint-Pierre, invitant les catholiques à apprendre "des disciples femmes" de Jésus la connaissance du mystère de la foi.
"Cela fait du bien, en cette nuit de veillée, de prendre le temps de réfléchir sur l'expérience des disciples femmes de Jésus qui nous interpelle nous aussi", a-t-il dit en soulignant qu'elles avaient été les premières à se rendre au tombeau de Jésus et à le trouver vide, alors que les hommes étaient restés dans le Cénacle.
"Les femmes disciples de Jésus nous enseignent" le mystère de la résurrection du Christ, a-t-il souligné. Cette mention en italien des "discepole" est inhabituelle, comme si le pape voulait insister sur le rôle des femmes dans une Eglise dominée par les hommes.
La messe de la Veillée pascale, qui célèbre la résurrection de Jésus, est le point culminant de l'année chrétienne pour 1,2 milliard de catholiques.
Pour cette cérémonie très solennelle restransmise en mondiovision, le pape est entré cierge à la main dans la basilique après la bénédiction du feu sur le parvis. L'immense nef plongée dans l'obcurité s'est illuminée, pour signifier la résurrection du Christ.
François a administré, comme c'est la coutume, les sacrements du baptême et de la confirmation à dix catéchumènes d'âges et de nationalité diverses.
Une Kényane de 66 ans, une Cambodgienne de treize ans, quatre Italiens, trois Albanais et un Portugais avaient été choisis pour recevoir l'eau du baptême des mains de François.
Le pape, dans une homélie sans allusion aux crises dans le monde, a encore expliqué que le mystère de Pâques "n'était pas un fait intellectuel" mais était accessible grâce à une attitude d'humilité : "Pour entrer dans ce mystère, il faut l?humilité de s?abaisser, de descendre du piédestal de notre moi si orgueilleux, de notre présomption; l?humilité de se redimensionner, en reconnaissant ce que nous sommes effectivement: des créatures, avec des qualités et des défauts, des pécheurs qui ont besoin de pardon. Il faut cet abaissement qui est impuissance, dépossession de ses propres idolâtries."
Comprendre le mystère de Pâques, a-t-il ajouté, demande aussi "de ne pas avoir peur de la réalité : de ne pas se fermer sur soi-même, de ne pas fuir devant ce que nous ne comprenons pas, de ne pas fermer les yeux devant les problèmes, de ne pas les nier, de ne pas éliminer les points d?interrogation".
Il faut toujours chercher "un sens imprévisible, une réponse pas banale aux questions" qui remettent en cause "notre foi, notre fidélité et notre raison", a-encore recommandé le souverain pontife.
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