La Russie a déposé samedi un projet de résolution aux Nations unies appelant à une pause dans la campagne de frappes aériennes menée depuis le 26 mars par l'Arabie saoudite et ses alliés contre les miliciens chiites houthis, ont indiqué des diplomates.
Plusieurs diplomates avaient dit vendredi soir que Moscou avait réclamé une réunion en urgence du Conseil de sécurité pour discuter d'une proposition russe visant à instaurer des "pauses humanitaires" au Yémen.
La réunion des quinze pays membres devait commencer à 15H00 GMT et se tenir à huis clos.
Le texte d'une page remis aux membres du Conseil appelle à l'arrêt des frappes aériennes le temps de permettre l'évacuation des étrangers, a expliqué à l'AFP une source diplomatique du Conseil. Ce projet ne fixe pas de durée pour cette pause, a-t-il ajouté.
En revanche, le texte ne fait aucune référence aux précédents appels du Conseil de sécurité réclamant un repli des Houthis et un retour aux négociations politiques, a poursuivi cette source.
En se rendant à cette réunion, l'ambassadeur adjoint russe Vladimir Safronkov avait déclaré à des journalistes que la pause permettrait d'assurer que "lorsque nous évacuons les gens, cela fait en sûreté et en sécurité".
Cette proposition de la Russie arrive après une autre initiative des pays du Golfe, qui tentent de convaincre Moscou d'imposer des sanctions économiques et un embargo sur les armes aux Houthis.
Mais la Russie, opposée à cette initiative, a proposé d'amender le texte en faveur d'un embargo s'appliquant à l'ensemble du pays et de sanctions plus limitées.
La situation humanitaire s'est dégradée au Yémen où les combats entre rebelles et partisans du chef de l'Etat Abd Rabbo Mansour Hadi --qui a trouvé refuge en Arabie saoudite-- font rage.
Le comité international de la Croix Rouge (CICR) a lancé samedi un appel à une pause humanitaire de 24 heures au Yémen afin d'apporter un soutien médical à la population, s'alarmant de la situation dans le pays.
Jeudi, la responsable des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos, se disant "extrêmement inquiète" pour la sécurité des civils, a fait état de 519 morts et de 1.700 blessés en deux semaines de combats au Yémen.
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