Interpellé depuis des mois par les élus normands et par les associations d'usagers sur les retards incessants et la mauvaise qualité de service des trains Intercités entre Paris et la Normandie, particulièrement vers Rouen et Le Havre, Guillaume Pepy a détaillé un "plan impact" de la SNCF pour la Normandie, qui ne dispose pas de ligne à grande vitesse.
Empruntée par 5,6 millions passagers par an, la ligne Paris-Rouen-Le Havre "a vieilli à cause du tout TGV et nécessite d'importants travaux", selon le pdg de la SNCF. "C'est une des lignes les plus empruntées de France (...) elle est pleine comme un oeuf", a-t-il dit à la presse.
Selon les détails fournis par la SNCF, la signalisation a souvent plus de 40 ans, des caténaires datent de 1966, des tunnels du XIXe siècle. Des investissements de 55 millions d'euros seront réalisés pour 2015 et 320 millions entre 2016 et 2020 sur les infrastructures.
"En gros on aura fait pour un milliard de travaux sur une douzaine d'années" a indiqué le PDG de la SNCF. Outre les travaux qui retardent les trains, sont également responsables la saturation du réseau de banlieue entre Paris et Mantes, le projet urbain des Batignolles, lequel perturbe la rénovation du centre de maintenance de Clichy, et la difficile cohabitation dans la gare Saint-Lazare entre trains de banlieue et de grandes lignes.
Selon la SNCF, 25% des retards sont dus aux "difficultés de circulation", 23% aux "causes externes" comme les accidents de personnes, les intempéries, les actes de malveillance, 21% à l'état du réseau (incidents de signalisation, de caténaires, sur les voies, etc), 13% à des pannes de matériel, et 18% à d'"autres causes". Les mouvements de grève ne sont pas spécifiquement mentionnés.
Du début 2014 jusqu'à la fin janvier 2015, la SNCF a reconnu 12 retards supérieurs à trois heures, avec un record de cinq heures le 16 novembre 2014, dû à une panne de matériel.
Le temps de parcours est théoriquement de 01H30 entre Paris et Rouen et d'un peu plus de 02h00 jusqu'au Havre. Guillaume Pepy a promis de porter la ponctualité à 92,5% cette année, de s'appuyer sur un nouveau centre de maintenance à Sotteville-lès-Rouen (en partie financé par la région Haute-Normandie) et de fournir un nombre suffisant de places assises.
AFP
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