Sur les cinq jeunes interpellés samedi après le caillassage du bus normand à quelques hectomètres du stade François-Coty d'Ajaccio, seuls les trois majeurs étaient présents au tribunal d'Ajaccio hier. Les deux autres personnes, mineures, seront présentées au juge des enfants dans quelques semaines. Selon Corse-Matin qui était présent à l'audience, le tribunal a dès l'entame du procès, « eu quelques doutes ». Les avocats des trois jeunes, Maitres Armani, Deconstanza et Siméoni se sont attaqués à la procédure mise en forme par la BAC d'Ajaccio, tandis que le procureur Tavernier a soutenu pour sa part que cette procédure mettait en évidence la participation des trois prévenus au caillassage. Seulement voilà, si la BAC d'Ajaccio pensait avoir ficelé ses PV de constatations, nombre de détails mis en avant par les avocats les ont fortement mis à mal. Après que la procureur ait requis des peines qui ne soient « pas injustes mais pas légères » s'échelonnant de 6 mois avec sursis contre le plus jeunes des trois jusqu'à 12 mois ferme et maintien en détention à l'encontre de celui qui a déjà un casier judiciaire, le trio de défenseurs des prévenus est entré dans un démontage en règle de la procédure. Une procédure « carencée » selon l'expression de Me Armani qui rappelle qu'il n'y a aucune audition de témoin, aucune victime déclarée. Qu'une partie de la procédure s'est déroulée par téléphone. Et surtout, que les scellés contenant les pierres ramassées sur places avaient été détruits. Me Simeoni a ironisé sur le luxe des détails vestimentaires fourni par les policiers. La couleur des chaussures de l'un, la marque du blouson de l'autre, la particularité du jeans du troisième, juste avant de remarquer que lors d'un PV daté de 17 h 45, les policiers de la BAC évoquent l'interpellation qui a lieu un quart d'heure plus tard. Le tribunal présidé par Hélène Gherards, a suivi la voie plaidée, en accordant le bénéfice du doute aux trois individus...
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