Avec 33 440,98 € récoltés, l'objectif des 50 000 € est bientôt atteint. Depuis le 14 juin 2016, la Fondation du Patrimoine a lancé un appel aux dons pour la sauvegarde du plus ancien monument juif d'Europe, à savoir la Maison Sublime, située sous le Palais de Justice de Rouen (Seine-Maritime).
On reçoit des dons régulièrement. Avec les vacances, c'est plus calme mais on espère de nouveaux dons à la rentrée de septembre. Delphine Butelet, chargée de mission à la Fondation du Patrimoine
Découverte il y a 40 ans sous la cour du Palais de Justice, la Maison Sublime a été fermée au public en 2001, en raison du plan Vigipirate. Depuis, faute de ventilation, l'humidité attaque les parois et l'édifice s'est beaucoup dégradé. En 2009, les visites ont repris mais à un rythme faible, à savoir une visite par semaine de 18 personnes accompagnées d'un guide-conférencier.
Résidence privée, synagogue ou université rabbinique ?
"Cet édifice rectangulaire de 15 mètres sur 10, aux murs épais encore imposants, est conservé dans une crypte archéologique aménagée en 1977. L’édifice a été construit vers 1100, juste après la 1re Croisade, au coeur de l’ancien quartier juif, dont l’usage est encore débattu : résidence privée, synagogue ou école rabbinique", indique la Fondation du Patrimoine.
780 000€ de travaux
Les travaux devraient débuter en octobre prochain et dureront huit mois. Coût global : 780 000€, partagé entre l'Etat (360 000€), les collectivités locales (150 000€), une subvention du Crédit Agricole (25 000€), des demandes auprès de certaines fondations et cet appel aux dons de la Fondation du Patrimoine. Ces aménagements consistent à :
- poser un drain en périphérie du monument, pour réduire l’humidité imputable aux remontées de la nappe phréatique
- isoler la dalle recouvrant l’édifice, de manière à supprimer les infiltrations d’eau
- créer un sas à l’entrée du monument, pour réduire les chocs thermiques provenant d’apports d’air extérieur
- élargir l’escalier donnant accès au monument (situé en sous-sol)
- installer un ascenseur pemettant l’accès des personnes à mobilité réduite.
On profite également de ces travaux, pour mettre en place une scénographie et une mise en lumière. Mais les visites se feront toujours avec des guide-conférenciers. Ce ne sera jamais un musée qui se découvre librement. Delphine Butelet
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