Mise à jour : les militants de Nuit Debout, qui occupaient l'église Saint-Nicaire, à Rouen (Seine-Maritime), vont être expulsés, vendredi 13 mai 2016 à la suite d'une décision de justice. Reste à savoir si cette expulsion se fera vendredi 13 mai, comme la justice l'avait au départ décidé. Mais selon nos dernières informations, cette évacuation pourrait attendre trois jours.
Le temps s'est figé à l'église Saint-Nicaise à Rouen (Seine-Maritime). La soixantaine de militants du mouvement Nuit Debout à Rouen qui occupe la cour extérieure de l'édifice religieux est suspendue à la décision du tribunal administratif qui doit décider, vendredi 13 mai 2016 de leur expulsion.
La Ville demande l'expulsion
La Ville aurait demandé dans la matinée l'expulsion des occupants. Selon ces derniers, la municipalité aurait invoqué des arguments sécuritaires, l'occupation de l'église étant dangereuse et les oeuvres d'art y demeurant seraient menacées par cette occupation. Les militants, eux, rétorquent le contraire : "Nous occupons l'extérieur de l'église, pas l'intérieur. Et nous protégeons les oeuvres d'art alors que l'église est à l'abandon depuis 20 ans et que tout le monde aurait pu les emporter !" Une cuisine a été aménagée ainsi qu'un bar tandis que les militants nettoient l'église et ont mis à l'abri les sculptures qui s'y trouvaient (photos).
Un quartier partagé
Dans le quartier, les riverains sont partagés. Si un militant explique qu'au départ, "une pétition a circulé contre l'occupation", les avis seraient aujourd'hui moins radicaux. Pour emporter les faveurs des riverains, les militants ne disent avoir qu'un seul objectif : "Faire revivre ce lieu abandonné."
Le mouvement Nuit Debout divise les foules. Il y a ceux qui leur sont favorables comme cet internaute.
1 église arrachée à la #LoiTravail et à l'enclave rose de #Rouen...https://t.co/8zlowvJSdO #PG #NuitDebout #Gaucheanticapitaliste
— Alain Lasverne (@AlainLasverne) 13 mai 2016
D'autres leur sont franchement opposés. Et les dégradations commises à Déville-lès-Rouen, au Havre et à Caen ne devrait pas les faire changer d'avis.
- Lire notre article : La mairie de Déville-lès-Rouen saccagée, les élus dénoncent une "prise en otage"
- Mais aussi : La manifestation à Caen dégénère, 20 interpellations
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