« C'est une année cruciale pour la ville, avec, bientôt, le vote du budget ». Jean-Michel Bérégovoy, adjoint au maire, pose d'emblée l'enjeu de ce début d'année. Après s'être abstenu lors du vote du budget en 2015, le groupe écologiste et citoyen aborde cet exercice budgétaire avec un peu plus d'espoir. « Les discussions s'annoncent différemment. Tout d'abord, un plan pluriannuel d'investissement, que nous voulons, est en train de se construire. Il y a une volonté partagée (avec les socialistes) de le faire. Son absence a pesé lourd dans notre abstention en 2015 », poursuit Jean-Michel Bérégovoy. L'élu évoque également une certaine ouverture du côté du maire : « Il y a chez le maire Yvon Robert l'idée que toutes les pistes sont ouvertes en termes de nouvelles ressources pour pouvoir abonder un projet digne de ce nom pour les cinq prochaines années, y compris l'impôt. » Aucune hausse de ces derniers n'est cependant annoncée pour l'instant.
Des projets en bonne voie... et d'autres en attente
Si des projets semblent en bonne voie – une aide individualisée pour les locataires ne pouvant supporter la hausse du coût des travaux, l'aboutissement du projet Repainville ou le lancement d'une association pour une expériementation d'un logement participatif et intergénérationnel à la Grand'Mare – les écologistes restent prudents. Il y a d'abord les économies d'énergie dans les bâtiments publics : « Il y a aujourd'hui 700 bâtiments publics à Rouen. Il faut changer de braquet, aller plus vite et plus fort. En termes de sécurité des usagers, beaucoup pourraient fermer aujourd'hui. » Jean-Michel Bérégovoy pointe « l'impact considérable sur nos budgets » de ces bâtiments énergivores. Et demande que le budget qui y est alloué (un million d'euros par an aujourd'hui) soit doublé.
D'autres demandes sont formulées : plus de moyens pour les fournitures scolaires pour les élèves arrivant en cours d'année, étude de projets de maisons médicalisées au Châtelet et à Grieu, soutien des projets relevant de l'Economie Sociale et Solidaire...
Les écologistes ont jusqu'au 21 mars pour convaincre Yvon Robert et les socialistes de répondre favorablement à leurs demandes. Le vote du budget pourrait être à ce prix.
Conflit Teor-vélos
Depuis plusieurs jours, Teor et vélos se font la guerre. Les chauffeurs des premiers ont fait valoir leur droit de retrait pour protester contre les seconds qui roulent sur leurs voies. Les cyclistes veulent eux que des voies leur permettent de circuler, notamment rue du Général Leclerc. «Ces événements nous contrarient énormément, regrette Jean-Michel Bérégovoy. On ne peut pas à la fois expliquer d'un côté que la COP 21, c'est formidable et de l'autre ne pas mettre en application ce que l'on dit. Nos partenaires (Ville et Métropole) doivent prendre leurs responsabilités. François Lesconnec renchérit : « Le message que l'on envoie aux citoyens est brouillé. Verbaliser les cyclistes, c'est un contre-exemple. »
Les compteurs Linky
Des compteurs électriques nouvelle génération, baptisés Linky, sont expérimentés à Rouen. Ces objets connectés, dépendants de ERDF et qui saisissent des données en temps réel pour les restituer aux habitants qui peuvent ainsi adapter leur consommation d'énergie, sont dans le viseur des écologistes : « Nous avons déposé une motion d'urgence au Conseil municipal pour demander un moratoire sur l'installation de ces compteurs dans les zones sensibles comme les Ehpad, les crèches et les écoles. Il faut attendre d'avoir un retour d'expérience pour savoir s'ils sont nocifs (ils émettent des ondes) pour les populations », explique Jean-Michel Bérégovoy, qui n'exclut pas une mobilisation militante sur le sujet.
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