En 2010, Nicolas Costil sort de Sciences Po. Mais lui, s'il a un temps caressé l'idée de faire de la politique, s'oriente finalement vers un tout autre domaine : « C'était au moment du grenelle de l'environnement, je voulais monter une entreprise dans le domaine de l'eau. » Le jeune homme monte une première société de récupération des eaux de pluies mais s'aperçoit que celles-ci sont bien souvent de mauvaise qualité, peu traitées.
Des bassins de rétention accessibles
En 2011, il fonde Eluvio pour remédier à ce problème. « Je propose une gestion qualitative des eaux de pluie en traitant celles qui sont polluées – celles venant d'un parking ou celles qui coulent sur les toits par exemple – pour qu'elles ne soient pas rejetées ainsi dans une rivière. Et je propose ensuite une gestion quantitative de ces eaux en créant des bassins de rétention. »
C'est sur ce dernier point que Nicolas Costil se démarque de la concurrence : « Aujourd'hui, il existe soit des bassins de rétention à ciel ouvert, par exemple au bord des autoroutes, soit des bassins enterrés mais très difficiles à entretenir car difficilement accessibles. Les polluants s'y concentrent. J'ai développé des bassins de rétention facilement accessibles. »
Supermarchés, promoteurs immobiliers, collectivités... les clients s'adressent de plus en plus à Eluvio. Et cela marche : « J'ai commencé seul. Nous sommes aujourd'hui une dizaine ».
Le marché européen dans le viseur
Pour Nicolas Costil, sa participation aux trophées Y'a d'l'Idée en Normandie, récompense ou pas, est déjà une réussite : « Ce n'est pas forcément le prix qui m'intéresse, mais la crédibilité que ce concours m'apporte à l'exportation. Je vise l'Allemagne, l'Angleterre et l'Italie. » Et si d'aventure il était lauréat, Nicolas Costil se verrait offrir un film promotionnel. Important pour ce jeune entrepreneur qui avoue « ne pas avoir le temps de communiquer ».
Pratique. www.eluvio.fr
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