Sur les 385 détenus du centre pénitentiaire de Caen, ils étaient une vingtaine à assister à la pièce de théâtre jouée dans l'enceinte du bâtiment sécurisé. Il s'agissait là d'une première approche d'éducation à la santé, organisée par l'unité sanitaire de soins somatiques du CHU de Caen, des services délocalisés au sein des deux prisons de la capitale régionale. "Habituellement, seuls des stands sont mis en place pour répondre aux questions des détenus. Cette année, nous avons voulu nous renouveler pour interpeller davantage", explique Sébastien Hamard, cadre de santé.
La pièce de théâtre, sur la thématique de la nutrition, abordait ainsi différentes problématiques rencontrées en prison. "Dans un centre de détention comme celui-ci, les détenus font peu d'activité physique, ne pensent pas à se nourrir convenablement... Cette journée tente de les informer et de leur donner des conseils". Des stands ont ainsi été déployés sur les thèmes du sport, du diabète ou de la pharmacie. Une journée qui aura mis six mois à se préparer, et bénéficie des supports financiers de l'Agence régionale de santé et de l'administration pénitentiaire. "Il nous faut toujours être modestes. Si nous arrivons à toucher une seule personne parmi les 25, c'est gagné pour nous", poursuit Sébastien Hamard.
L'unité sanitaire de soins somatiques compte une équipe de huit infirmières réparties dans les deux prisons, trois secrétaires, deux chirurgiens-dentistes et deux assistants dentaires, ainsi que le matériel nécessaire. "Il y a tout ce qu'il faut, de manière à éviter les extractions de détenus".
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